Le pont de la Coulée

pont Jean Claude Bernier
Mise en scène Christiane Magendie

C’est en 1953, au patronage de la Chabossière en Couëran, près de Nantes, que Jean-Claude Bernier découvre les émotions de la scène. A la fête des jeunes, garçons et filles devaient rivaliser sur les planches. (On ne se mélangeait pas… NDA).
A la fois acteur et parolier, il connaît un franc succès quand il raconte les potins de la Chabossière en pastichant des chansons de l’époque.
A 16 ans, lui, le grand timide, tient le rôle de Géronte dans « les Fourberies de Scapin » devant deux cents personnes. « Sur scène, dit-il, j’osais, j’osais et c’était grisant ».
De 1959 à 1960, il joue dans une troupe de Saint-Herblain.
Il se souvient tout particulièrement de la première de « La maison du passeur ». Troublé par la présence dans la salle, de sa fiancée Danielle, il perdit soudain son texte et dut improviser, provoquant ainsi une belle panique chez sa partenaire.
Puis la vie, familiale et professionnelle, le force à abandonner le théâtre jusqu’en 1978.
Cette année-là, muté à Bordeaux, il s’installe à Mérignac et suit les cours du Conservatoire dirigé par Micheline Cornil.
Dix ans plus tard, il doit rejoindre les Deux Sèvres. Une troupe de théâtre le sollicite, mais il refuse par manque de temps.
En 1997, Jean-Claude Bernier prend sa retraite et revient à Mérignac.
Il rejoint la troupe d’Espace 3, dirigée par JM Despeyroux. Il joue dans « La Cerisaie « d’Anton Tchekov et dans « L’histoire de Tobie et de Sara » de Paul Claudel.
En l’an 2000, il participe à la création du « Théâtre de Zélie » dont il est toujours le secrétaire.
Il joue dans presque tous les spectacles de la compagnie. Il obtient le prix du meilleur acteur au Festival de Lescar (64) dans « Parlez-moi d’amour » d’après Maupassant. On se souvient de lui dans « l’Evangile selon Pilate » d’Eric-Emmanuel Schmitt et, tout récemment, dans « Quand Marie est partie » d’Israël Horowitz, où il tenait le rôle d’Henri Chenu.

A propos du « Théâtre de Zélie », il écrit : »une ambiance de troupe extraordinaire, des liens très forts entre les comédiens, quelque chose d’exceptionnel… C’est vraiment ce que je ressens. »
Amoureux du théâtre, Jean-Claude Bernier l’est aussi des mots de notre langue. Il a enfin osé se lancer dans l’aventure de l’écriture. L’écriture dramaturgique. Et il nous a offert sa première pièce.

Un pont entre réel et imaginaire

Dans la campagne nantaise, sur un sol marécageux, se dresse encore aujourd’hui un bois touffu, de broussailles et d’épines, dans lequel on est instamment prié de ne pas s’aventurer : « zone interdite »
« La Coulée » comme on l’appelle, ce petit bois au goût de mystère et de danger, inspire à l’auteur une intrigue policière. Mais très vite, l’écrivain s’attache surtout à percer les secrets enfouis au cœur de ses personnages.
Comme les campagnes, les hommes ont parfois, eux aussi, leur « terre interdite » !

Le pont de la Coulée

L’action se déroule dans la maison de Monsieur et Madame Duparc. Ceux-ci préparent le mariage de leur fils Antoine quand l’annonce d’un accident vient bouleverser leur vie.